L’instauration de la justice restaurative ou réparatrice par la législation française est considérée comme une aubaine au sein des établissements judiciaires, voire de l’Administration pénitentiaire. Cette alternative à l’action purement punitive de la Justice vise des effets positifs multiples. En quoi ça consiste ?
Effets avantageux de la justice restaurative
Le principe de la justice restaurative ou réparatrice provient d’usages traditionnels dans divers endroits du monde, consistant au règlement communautaire d’un conflit social. Il vise à instaurer une ambiance d’apaisement entre deux parties à un conflit judiciaire : l’auteur d’une infraction (infracteur) et sa ou ses victimes (les proches). Si la justice réparatrice offre à la victime plus d’assurance d’être réparée ou même indemnisée, pour se permettre la reprise en main de sa situation et le rétablissement du cours de sa vie, l’auteur sera plus à même de retrouver la voie de l’insertion.
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Justice restaurative : intérêt en matière de procédure pénale
Une fois instaurée cette atmosphère de paix entre les deux parties à un conflit judiciaire, les autorités judiciaires peuvent espérer la tenue sereine de l’audience. Les juges d’assises ou du Tribunal correctionnel sauront mieux définir les sanctions pénales et leurs modalités de mise en œuvre. Autrement dit, la justice restaurative va plus ou moins permettre d’huiler les rouages du système judiciaire.
Encore faut-il que les réponses aux interrogations, les promesses de réparation et autres prises de position de l’auteur correspondent à la notion de restauration à laquelle la victime s’identifie. En effet, l’issue d’un programme de justice réparatrice n’est pas garantie (d’être satisfaisante). Sa réalisation est pourtant susceptible aussi d’influencer la Justice.
Justice restaurative : conséquences
La justice restaurative repose sur quelques objectifs fondamentaux : reconstruction psychologique pour la victime, responsabilisation et réinsertion pour l’auteur, puis réduction des risques de récidive pour la société. Sur ce dernier point, si la procédure elle-même est déjà une excellente voie vers la réintégration de l’auteur dans la société (par la reconnaissance de sa faute, acceptation de sa peine, volonté de réparation…), elle peut entrainer une décision « favorable » du Juge d’application des peines.
Selon les études, en bénéficiant d’un aménagement de peine à la suite de sa participation à la justice restaurative, l’auteur concerné est moins susceptible de récidiver et plus disposé à contribuer à un programme de réinsertion. Ce qui n’est souvent pas le cas quand la justice exerce uniquement une action punitive.